mercredi 5 octobre 2016

COUPS DE THEATRE EXCLU

NOUS N’ÉTIONS PAS SUR LES PHOTOS OFFICIELLES DE L'INAUGURATION DE LA MAISON TATI,


D'un côté "la maison pour Tous",  protégée par la police, de l'autre.... Coups de Théâtre

notre participation à l'inauguration de la Maison Tati à Orsay le samedi 1er octobre 2016



Ce samedi 1er octobre a été inaugurée en grandes pompes la maison Tati à Orsay. La maison pour tous disent-ils...

Cette inauguration a eu lieu, encadrée par des policiers, personnes de la sécurité territoriale, préfet, ...

Nous étions là avec notre banderole, pour dire que la maison Tati n'est pas une maison pour tous. 

Que nous avons été rencontrer le directeur de la MJC en mai dernier, qui en est le gérant, qu'il nous a dit qu'il n'y avait pas de place pour nous (même les dimanches, même pendant les vacances), qu'il n'y aurait pas de partenariat concernant la programmation, ou même les répétitions de nos spectacles, ou les cours des ateliers. Qu'il nous rappellerait si un créneau se libérait. Nous attendons toujours son appel.

La maison pour tous est la maison de la MJC. Comme l'est dorénavant tout l'espace Tati (programmation salle et cinéma).
La création locale, notre compagnie, n'y est plus la bienvenue. Les clés sont dans une seule main.
Nous étions donc là avec notre banderole. Silencieux. A deux. Sans garde du corps, sans sono, sans petits fours.  

Nous avons été encadrés pendant le temps de notre présence par des policiers, certains étaient armés, il nous a été demandé de baisser notre banderole pour l'arrivée du ministre Monsieur Jean Vincent Placé. 
Nous sommes restés malgré tout, nous n'avons pas baissé les bras.  
Les politiques : maire, député, représentants du conseil départemental et régional sont passés devant nous, ont discuté entre eux face à nous, pas un n'a levé les yeux, pas un n'est venu nous voir.
Les discours se sont succédé, tenus par les seuls politiques, disant "moi je", "grâce à moi", "grâce à l'argent que je vous donne", "j'ai fait en sorte que grâce à moi..." s'appelant par leurs prénoms excluant de leur complicité toute personne ne faisant pas partie du sérail. 
Tout ce beau monde s'est congratulé, puis a été visiter les locaux, s'est fait prendre en photo.
Lors des discours, pas un artiste mentionné, pas un nom de bénévole ayant œuvré sur ce projet.
Un discours annonçait la concertation permanente faite avec toutes les associations pour construire cette maison Tati. Alors que nous étions à côté avec notre banderole ! La seule invitation que Coups de Théâtre a reçu est l'invitation à l'inauguration : pathétique, sachant que nous n'y aurions aucune place.
Quand Jean-Vincent Placé  est revenu vers sa voiture, accompagné de policiers, personnes de sécurité, nous l'avons apostrophé (très poliment), lui demandant s'il accepterait de prendre notre tract . Il a traversé la route, a pris le tract, nous a serré la main et est reparti sans un mot.
Les policiers, le service de sécurité, un journaliste se sont intéressés, nous ont demandé pourquoi nous étions là, des orcéens aussi. Nous avons pu discuter avec ceux-là...

La maison pour tous a été inaugurée samedi à Orsay... Nous y étions.... exclus : séparés des flonflons et des petits fours par un cordon de police.  Que se passe-t-il à Orsay ?
Tristesse, tristesse...

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