mardi 28 juin 2016

Rendez-nous les clés !

COUPS DE THÉÂTRE DANS LA RUE

Dans le quartier du centre le 08 mars 2016


au Guichet le 10 mars 2016
à Mondétour le 16 mars 2016

01/05/2016 à Orsay

01/05/2016 Orsay
devant maison Tati en construction 01/05/2016



le 12 06 2016





Notre compagnie est en détresse.
La municipalité a décidé de distribuer ses subventions culturelles à acheter des spectacles professionnels et les installer dans l'unique salle de spectacle de la ville.  Nous y avons grandi, nous y avons créé tant de spectacles, nous l'avons vue à ses débuts, y avons initié les premiers pièces de théâtre. Libre à nous, à l'époque, d'y rester des nuits entières pour inventer, innover, créer l'esprit de troupe. Pour être acteurs plus encore de notre ville, nous avons créé notre compagnie : "Coups de Théâtre". 19 spectacles, des milliers de spectateurs venus nous applaudir, 300 personnes sont montées sur scène par notre biais, 150 élèves dans nos cours, 250 représentations. Nous avons même participé à une manifestation en 2002 pour défendre cette salle qui devait être vouée à la location pour troupes professionnelles. Ces mêmes personnes qui ont manifesté avec nous alors, ont été élues. En 2016, la salle est consacrée à recevoir des troupes professionnelles en résidence, des spectacles coûtant pour une soirée quatre fois notre subvention annuelle. La programmation de toute la ville est faite par un collectif dans lequel aucun artiste local n'a voix.
Depuis la naissance de la Compagnie Coups de Théâtre en 1993, en plus des créations, nous avons ouvert deux ateliers théâtre sur la ville. Notre subvention est aujourd'hui moitié moindre qu'il y a vingt trois ans. Nous répétons maintenant dans des préaux sans chauffage ou dans des sous-sols que nous ne pouvons occuper qu'à des heures précises. Nous avons tenté d'approcher la municipalité pour une collaboration, pour mettre en avant notre histoire, nos succès, parler... Le mépris avéré des responsables culturels, les non réponses à nos courriers et autres dossiers,  notre blocage sur les réseaux sociaux, nous a fait descendre dans la rue.
Pour manifester à deux notre désarroi.
Face à notre maire et ses adjoints qui se présentaient dans les trois quartiers importants de la ville pour "parler avec les orcéens ", nous sommes restés face à eux en silence. Lors de ces trois rendez-vous citoyens, le maire nous a tourné le dos, n'a pas voulu traverser la rue,  des orcéens sont venus échanger avec nous et nous dire leur soutien.  Ce soir (16 mars 2016) pour le dernier rendez vous à Mondétour, nous y étions.  Monsieur le maire, malgré les grandes affiches placardées dans la ville, les annonces sur le site de la mairie, la tente installée par le service technique (coût de l'opération certainement plus importante que notre subvention) n'est pas venu. Nous avons, encore une fois, déposé à son conseiller politique présent une lettre ouverte...
Nous ne manifestons pas par une quelconque arrogance, ou un esprit rebelle infondé, ou contre une couleur politique, nous manifestons sans en être très heureux, pour continuer à nous exprimer.
Parce que notre droit d'expression est ce qui nous tient debout depuis toujours. Parce que nous espérons encore que l'empathie, l'écoute, le dialogue peuvent être des moteurs de la démocratie, surtout locale... Nous sommes debout encore...  pour ne pas être à genou.

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